Portrait de producteur
À partir du 29/05/2019
L’agriculture conventionnelle, c’est toute son enfance. Mais c’est en bio que Thomas, jeune maraîcher finistérien, a choisi de travailler la terre. « Pour ne plus sentir les odeurs des produits phytosanitaires ». Portrait
Agriculteur bio convaincu
Thomas en plein travail sur son exploitation.
© Biobreizh
L’agriculture conventionnelle, c’est toute son enfance. Mais c’est en bio que Thomas Quéguiner, jeune maraîcher finistérien au sein du groupement Biobreizh, a choisi de travailler la terre. « Pour ne plus sentir les odeurs des produits phytosanitaires ». Portrait
Elevage, horticulture, maraîchage… Thomas s’essaie à différents modes de production agricole, en France (Normandie) et à l’étranger (Pays-Bas), avant de se lancer dans la culture de fruits et légumes bio au côté de son père, agriculteur installé depuis plusieurs années, en conventionnel.
"Convaincre mon père de passer en bio n’a pas été une mince affaire. Mais, je lui ai montré qu’il était possible de produire des fruits et légumes sans traitement phytosanitaire. Ma détermination a eu raison de sa méfiance.Si certains y arrivent, pourquoi pas nous !", explique le jeune maraîcher.
Diversité des missions
A Cléder (29), dans son exploitation, Thomas emploie pas moins de dix personnes à temps plein. Choux (-fleurs, rouges, frisés…), artichauts violets, brocolis, échalotes… le maraîcher cultive une dizaine de légumes bio. "Ce qui me plaît, c’est la diversité de mes missions : le travail des récoltes, la maîtrise des mauvaises herbes, l’analyse des insectes... Autant de tâches nécessaires au bon développement des cultures. Être agriculteur bio, c’est respecter les sols, être un bon technicien. La moindre peut être fatale à la production", poursuit Thomas.
"Être agriculteur, c’est être un bon technicien".
Plants d'artichauts poussant sur les champs de Thomas.
© Biobreizh
Membre du groupement de producteurs bio, Biobreizh, Thomas bénéficie du soutien et des conseils de l’organisation. "Ce partenariat m’a permis d’agrandir mon exploitation – de cinq légumes, je suis passé à 15, avec un rendement similaire à celui d’une production conventionnelle – et de planifier mes cultures afin d’éviter les surproductions et la vente à perte. Des résultats satisfaisants qui font la fierté de mon père, devenu un fervent défenseur de l’agriculture biologique !", se félicite Thomas.
Mon légume préféré ? L’artichaut. Contrairement à ce que l’on pense, c’est un légume facile à cuisiner. Dans l’artichaut violet, tout se mange ! Pour le vert, excepté la "tête", c’est la même chose. Ces deux variétés sont produites à partir de semences paysannes issus de nos propres plans. Des plants dont on maîtrise la traçabilité. Une sécurité pour les consommateurs !